Le rebelle de l’île Seguin a enfin un visage.

Souvenez-vous, en mai dernier nous vous racontions l’histoire de Georges Gallice, propriétaire d’une maison sur l’île Seguin, qui résista jusqu’à la fin de ses jours à Louis Renault. L’industriel cherchait par tous les moyens à acheter son terrain, il n’y parvint jamais. Et l’ile Seguin se couvrit alors d’ateliers, à l’exception d’un petit bosquet d’arbres.

Avec l’aide des archives de Meudon, nous avions retrouvé sa véritable identité et son histoire. Mais pas moyen de mettre la main sur un portrait. L’homme restait sans visage.

Et bien, c’est chose faite !

Il y a quelques jours, une arrière-petite-fille de Georges Gallice est entrée en contact avec le Village de Billancourt : « J’ai un portrait de lui, si ça vous intéresse« . Mais bien sûr que ça nous intéresse !

Quelques jours plus tard, nous recevons plusieurs portraits de lui (nous ne reproduisons ici que quelques uns). Le polytechnicien, inventeur passionné de mécanique prend forme sous nos yeux.

Outre la photo ci-dessus, figurée devant sa propriété de l’île Seguin, nous avons également des dessins. On y voit notre homme entre deux âges, la coiffure rase et la moustache soignée, portant son regard cerclé de fines lunettes rondes sur un document. Ce dessin est de Tristan Richard, peintre né à Rodez

Son arrière petite-fille nous joint un autre dessin paru dans le journal local de la Ville de Cannes, plus sommaire, et qui le représente avec ses deux passions : l’automobile et son canot à moteur.

Avec ces portraits nous avons reçu d’autres éléments de sa vie. Malheureusement, rien de nouveau concernant sa vie à Meudon et l’île Seguin, ni sur son combat contre Renault. En effet, c’est surtout à Cannes qu’il a laissé la trace la plus profonde en fondant l’automobile-Club et le Yacht-club de la ville, à tel point qu’aujourd’hui le port de Juan les Pins porte son nom. Il a également été président de l’AS Cannes, club de football finaliste du premier championnat de France professionnel en 1933.

A-t-il vécu dans sa maison de l’île Seguin à la fin de sa vie ? On peut en douter la vie ne devait pas y être bien agréable. C’est plus certainement dans sa maison de Meudon, de l’autre côté du bras de Seine, que Georges Gallice écrit ces lignes en 1930 :

« Pour suppléer à l’insuffisance de la RN7, véritable route de montagne avec ses pentes excessives et ses innombrables et brusques tournants, il faudrait une nouvelle route. Celle-ci serait une autostrade, ses raccords avec les routes transversales se feraient par de longues courbes ; sa largeur serait de 12 à 15 mètres et il y aurait une piste cyclable; les virages seraient étudiés pour une vitesse de 100 km/h »

Vous l’avez deviné, Gallice évoquait ce qui deviendra l’autoroute A6. Elle ne sera créée que 30 ans plus tard…sauf la piste cyclable.

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