Le marché de Billancourt

Qui veut de bons produits frais se doit de s’approvisionner au marché, c’était vrai hier et ça le reste aujourd’hui. A quoi ressemblait notre marché au début du siècle dernier ?

Un arrêté du maire datant du 17 avril 1867 autorise provisoirement un marché aux comestibles les mercredis et les samedis à Billancourt sur les contre-allées de l’avenue des Princes (avenue Victor Hugo), entre la sente de la Belle-Feuille et la route de Versailles. Il sera cependant transféré, deux ans plus tard sur la place Napoléon (aujourd’hui place Jules-Guesde).


Le marché de Billancourt sera hébergé place Jules-Guesde durant une vingtaine d’ années avant d’être transféré route de Versailles (av du Général Leclerc) entre les rues Heyrault et des quatre Cheminées durant une dizaine d’années.

En 1895, est signée une convention par le maire Jacques Clément par laquelle monsieur Peltier, propriétaire de la fabrique de boîtes de métalliques Carnaud, cède une partie de son parc situé entre la route de Versailles (Général Leclerc), les rues Heyrault et des Quatre-Cheminées. C’est l’emplacement du marché actuel. Après travaux, ce marché couvert est inauguré en 1898, il attire tout Billancourt. Son coût prohibitif coûta à Jacques Clément sa réélection à la mairie. Il ouvre les mercredis et samedis, tout comme aujourd’hui. Notre marché a donc plus de 120 ans.

Les places sont attribuées par la mairie, le placier en assure la bonne organisation. Les commerçants ont leur carnet de marchand ambulant.

En 1905, on compte 130 marchands avec un volume annuel important de marchandises.

Il y a parfois des resquilleurs. Dans les archives, on trouve ce procès-verbal amusant établi par le gardien du marché en juin 1901, contre l’un d’eux qui vendait des cerises en dehors des horaires autorisés : « ...Voyant que madame Bajari continuait la vente malgré mes observations, je lui ai ensuite fait observer que je lui dresserai un procès-verbal, alors elle m’a répondu « Faites-en deux! »

Le règlement sanitaire du marché est affiché partout. On peut notamment y lire qu’il est interdit d’y abattre les animaux ou plumer la volaille, même les pigeons, d’arroser la marchandise avec un goupillon (pour ne pas éclabousser la clientèle?) ou encore de laver son linge dans les bacs réservés aux poissons vivants !

La population croissant, on modernise le marché en 1980 pour en faire le marché actuel. Dans l’opération, on supprime la portion de rue qui joint la rue Victor Griffuelhes et la rue Desfeux, Le marché n’est ainsi plus coupé en deux et davantage d’espace est alloué au commerce. Et voilà pourquoi on fait aujourd’hui ce détour exaspérant pour rejoindre en voiture la place Marcel Sembat à partir de la place Jules Guesde.

Dans un prochain article, le Village de Billancourt organisera une visite guidée des lieux au début du XXème siècle, toute en images.


Pour en apprendre davantage, je vous recommande le numéro spécial sur les marchés « Memoire vive n°9 » édité en 2008 par le service des archives de Boulogne-Billancourt.

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