Sur l’île Seguin avant Renault

Après le départ du sulfureux Armand Seguin et avant de devenir le navire amiral de la régie Renault, l’île Seguin était un coin de verdure isolé. Il n’y avait pas de pont pour y accéder. Vers 1900, on y trouvait quelques résidences secondaires, parsemées ça et là, dont la propriété du comte de Lambert, un aviateur qui avait pour projet de traverser la manche avant Blériot (Mais on en parlera un autre jour).

S’y trouvait également le restaurant Sarreste, l’un des plus appréciés de Billancourt, dit-on, et le tir aux pigeons fréquenté par le président Felix Faure.

Mais c’était aussi un lieu de promenade et c’est à cela que nous vous convions aujourd’hui. Une balade, au début du siècle dernier, le long du sentier qui borde l’île, à l’ombre des arbres, juste pour le plaisir. Il n’y manque que la couleur.

Allez, c’est dimanche, apportez une bonne bouteille de vin, un saucisson et votre bonne humeur ! Nous traversons avec le passeur de Meudon.

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Alors, vous avez reconnu les lieux ? Non, bien sûr… Tout a complètement changé. 

En 1919, Renaut, déjà bien installé sur la rive de Billancourt, se rendra propriétaire de l’île. Soucieux de donner des activités à ses employés, il y créera des jardins ouvriers. L’île restera verte encore une dizaine d’années.

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En 1929, il aura besoin d’étendre son usine et supprimera ces jardins pour installer des ateliers. L’île Seguin changera définitivement de physionomie.

Aujourd’hui, Renault est parti et, en voyant ces photographies de la « belle époque« , on en vient à regretter que la municipalité n’ait pas saisi l’occasion de rendre cet espace à la nature, comme ça a été fait pour l’île Saint-Germain.

_{Illustration en tête d’article : E. Poteau – la vallée de la Seine et l’Ile Seguin 1897 (Musée de Meudon)}.