Le Village de Billancourt a 5 ans !

Le tout premier post du Village de Billancourt est daté du 1^er janvier 2020. C’était un petit article de quelques paragraphes seulement avec une seule illustration¹, il n’avait recueilli que quelques vues. 5 ans plus tard, près de 300 posts et un nombre d’heures de travail conséquent, le Village de Billancourt est toujours là. Et quel chemin parcouru !

Une conversation lors d’un dîner

Tout avait débuté un an auparavant, à l’occasion d’un dîner chez des amis boulonnais. Je racontais l’histoire de l’église initiale, place Bir Hakeim, lorsqu’on me réplique : « C’est vraiment intéressant ce que tu racontes sur l’histoire de Billancourt , pourquoi tu ne publies pas tout ça ? « . Oui, en effet, pourquoi pas ?

L’idée a fait son chemin. Il a d’abord fallu juger que c’était possible et ensuite opter pour un format, ce sera le blog, choisir et maîtriser l’outil, ce sera WordPress, relayé par Facebook et Instagram, choisir un nom : le « Village de Billancourt ». Le nom du lotissement créé par Gourcuff, au début du XIX^e siècle, sent bon le bucolique et la campagne des origines, en contraste avec la grisaille industrielle. Et c’est tout naturellement que le premier post sort. Nous sommes deux mois avant le premier confinement.

Dans mon esprit, le Village ne devait durer que 6 mois, tout au plus, le temps de raconter tout ce que je savais. Je ne me doutais pas que j’avais ouvert une porte vers un monde si vaste.

Un quart de million de vues

Donnons quelques chiffres : le blog recense 279 articles publiés à ce jour, soit un article par semaine (le lundi matin, à 7 heures 30 précises !). C’est un rythme que nous avons réussi à maintenir, peu ou prou. C’est plus de 6 000 vues par mois et près d’1/4 de million de vues cumulées. Pas mal pour un petit site d’histoire locale !

Pour les geeks, c’est aussi 5 300 mails échangés et une base près de 9 000 fichiers dont 2 300 photos, plans, dessins ou tableaux, le tout pesant quelques 16 giga-octets.

Les villageois

Le Village de Billancourt c’est aussi une communauté d’un millier de fidèles lecteurs, tant sur le blog que sur Facebook ou Instagram, curieux de l’histoire de leur quartier. Oui, c’est vous !

C’est aussi une galerie de visages jusqu’alors inconnus, qui ont fait Billancourt, de l’écolière au prince polonais.

Le Village c’est des dizaines de descendants retrouvés et contactés, dont beaucoup ont répondu et mis à disposition leurs archives familiales : les familles Gourcuff, Casteja, Goyon, Boucher, Morgan, Blanc, ou Fountaine pour n’en citer que quelques unes.

C’est aussi un collaborateur très actif, Jean-Pierre Lebaillif, et des contributeurs précieux :  Steve Légère, Thierry Delmotte, Emma François, Martine Riou du Cercle Généalogique, Didier Marmion de Renault Histoire, Claude Colas du service des archives et ma chère femme. Je ne peux pas citer tout le monde. Ils ont apporté leurs témoignages, leurs documents, leurs photos, leurs talents de chercheur, de retoucheur, de rédacteur ou de relecteur.

Les grandes enquêtes

Réécrire ce qui a déjà été écrit par ailleurs ne m’intéressait que très peu. Il me semblait plus intéressant de sortir de l’ombre ce qui était tombé dans l’oubli. C’est donc davantage une démarche d’enquête qu’un travail bibliographique : remonter aux documents d’archive, dénicher des photos d’époque, contacter des descendants et collecter des témoignages. Puis, bien sûr, recouper, vérifier, dater. Parfois imaginer, supposer ou interpréter (et utiliser le conditionnel).

C’est ainsi que nous avons mené à bien trois grands chantiers : tout d’abord plonger dans les origines profondes du Billancourt agricole en ressortant la grande ferme monastique de Billancourt du fond des oubliettes. C’est le premier âge, et il a duré sept siècles.

Ensuite, retrouver le Billancourt résidentiel des belles villas bourgeoises qui sont apparues au cours du XIX^e siècle. Durant ce 2^e âge, Billancourt a attiré bon nombre de parisiens (dont le père de Louis Renault) à la recherche de calme et de verdure au bord du fleuve.

Enfin raconter la vie quotidienne des habitants qui constituaient la population du Billancourt industriel (le 3^e âge), jusqu’à la seconde guerre mondiale et ses terribles bombardements.

C’est aussi une carte interactive, riche de 500 lieux identifiés et illustrés, une galerie photo, des cartes et plans de toutes les époques, des sources documentaires.

Et après ?

Nous ne sommes pas encore à court de projets : nous allons continuer à recueillir les témoignages de ceux qui ont connu l’ancien Billancourt (j’en ai encore rencontré un samedi), raconter l’histoire des rues, publier sur l’aventure industrielle, bien sûr (même si beaucoup a déjà été écrit sur Renault, par d’autres).

Et pourquoi pas un livre ? Vous êtes nombreux à nous poser la question. Nous y réfléchissons sérieusement, qu’en pensez vous ?

Et pour vous dire MERCI, un concours !

Pour fêter ces 5 années, nous vous proposerons très vite un concours pour tester votre culture billancourtoise. Vous aurez l’occasion de gagner le tout nouveau livre « Boulogne et Billancourt sous les eaux« , le livre de Thierry Delmotte. À bientôt.

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1. il a été augmenté depuis ↩︎