Initialement baptisé « A la Ville de Paris », cet hôtel était situé à l’entrée aval du Pont de Sèvres.

Il doit sa notoriété à un épisode historique de la guerre franco-prussienne de 1870. Après l’échec sanglant de la sortie militaire de Buzenval, le 19 janvier, la situation de Paris, assiégée, est désespérée. C’est dans cet hôtel, alors un avant-poste de communication, que se rencontrent en janvier 1871 des émissaires allemands et français, pour parlementer, négocier des préliminaires de paix et faire cesser les bombardements de Paris. L’hôtel lui-même reçoit des bombes et perd un angle de sa façade.




Sur ce plan large de 1871, on note un pont de bateaux sur la gauche. Ce pont permet de franchir la Seine, car le Pont de Sèvres a perdu une arche lors des bombardements.


L’armistice est finalement signé à Versailles le 23 janvier 1871 et la capitulation sera effective en mai, au traité de Francfort. La fin de la guerre entraînera la chute du second empire, l’épisode sanglant de la Commune de Paris, la perte de l’Alsace-Lorraine et l’avènement de la troisième république.
Cet hôtel a également inspiré les peintres somme Alfred Sisley ou Raoul Arus:
L’Hôtel, lui, a gagné une belle histoire à raconter et un nouveau nom.

Il fut malheureusement victime des bombardements alliés de 1942 et 1943 et jamais reconstruit.
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