« Nous sommes en 1962 après Jésus Christ. Tout Billancourt est occupé… Tout ? Non ! Car un village peuplé d’irréductibles gaulois résiste à l’envahisseur ».
L’extrait de la photo aérienne de Roger Henrard, ci-dessus, est tout à fait fascinant ! Il nous montre un petit groupe d’immeubles se serrant les coudes, au milieu d’une mer de toitures de l’usine Renault. Regardez bien, il est au milieu, un peu sur la droite. Au village de Billancourt, nous n’avons pas hésité longtemps à lui donner le nom de « village gaulois ».
Ils sont cinq immeubles, au croisement des rues actuelles Emile Zola et Yves Kermen. Bien difficile de reconnaître l’endroit. Dans la photo ci-dessous on peut se repérer par rapport à la place Jules Guesde et l’immeuble de la brasserie Billancourt.

Pourquoi ces immeubles n’ont-ils pas été absorbés par Renault ? Nous n’avons pas la réponse et nous ne l’aurons peut-être jamais. Et si Renault avait trouvé avantage à garder ces restaurants à proximité, pour ses employés? En effet, ce bloc en abritait plusieurs.
Mais, pour nous, la raison est plus simple: ils disposaient de la potion magique.
Au début du XXème siècle, comme en témoigne la carte postale ci-dessous, ce bloc d’immeubles avait davantage le nez dans la verdure. On ne trouvait, dans le quartier, que d’élégantes demeures.
Angle rue de St-Cloud (Yves Kermen) – Av Emile Zola Le restaurant « A. Fare » et sa devanture Art-Déco, rue Yves Kermen.
Paradoxalement, si le village gaulois a résisté à l’invasion de Renault, il n’a pas survécu à son départ. Le bloc a été détruit dans les années 2000. Il devait faire obstacle aux projets d’aménagement du trapèze.

Et qui se souvent qu’en 2008 il y avait, à cet endroit, le pavillon d’informations « Ile Seguin Rives de Seine »? Il a été transféré sur l’île, un peu plus tard.

Il a, aujourd’hui, laissé la place à cet immeuble moderne et son élégant surplomb. Il abrite le siège social de BeIn Sports, diffuseur télé bien connu des amateurs de football.